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16 avril 2012 1 16 /04 /avril /2012 09:02

Chacun sait que le titre A midsummer night’s dream se traduit en français par : Le songe d’une nuit d’été ; et cela, bien que le titre original commence par l’article indéfini (certes, j’ignore si cet a – l’article indéfini de la langue anglaise – est ici le déterminant de night ou celui de dream). Une autre traduction consisterait en ceci : Un songe de nuit d’été ; mais un tel titre serait peu élégant, et surtout il serait fort peu intelligible à l’oreille. Une autre traduction encore consisterait à dire : Songe d’une nuit d’été, sans article devant le premier nom. La fluidité, la musicalité de l’original anglais seraient perdues, mais l’énoncé resterait du français.

Celle qu’il faut éviter à tout prix, c’est la « traduction » qui, mettant l’indéfini devant les deux termes emboîtés, aboutirait à ce monstre : Un songe d’une nuit d’été. Il y aurait là une double indéfinition, ou indétermination, structure par laquelle on ne fait que poser du flou sur du flou. Avant une époque récente, personne n’aurait osé, à l’oral ni à l’écrit, de pareils énoncés.

« L’allitération est une répétition d’un même son consonne [sic]. » Cette définition, dont je ne connais pas l’auteur, est citée par plusieurs sites différents, tous destinés à des élèves de collège et de lycée. Sa formulation est d’une gaucherie qui étonne. On dirait que les professeurs ne connaissent plus consonantique. D’autre part, c’est à l’article défini qu’il convient de recourir lorsque le nom est suivi d’un complément qui le détermine : « L’allitération est la répétition d’un même son… » (ajoutons que l’adverbe même est de trop).

« En jetant un coup d’œil par une porte entrebâillée, Lauren eut une vision furtive d’un bar bondé de clients. » (Robert Muchamore, Cherub, Mission 7 : À la dérive ; traduit de l’anglais par Antoine Pinchot, éditions Casterman, 2009 ; réédition au format de poche, p. 257.) Eut la vision furtive d’un bar

« [Le grand-père de Jed Martin] avait gagné sa vie en photographiant le plus souvent des mariages, parfois des communions, ou des fêtes de fin d’année d’une école de village. » (Michel Houellebecq, La carte et le territoire, éditions Flammarion, 2010 ; collection J’ai lu, p. 38.) Ou les fêtes de fin d’année d’une école de village. L’auteur s’est laissé porter par la répétition de l’article indéfini devant les deux noms qui précèdent.

« [V]enait un moment où la chanteuse, sur le point de finir, tenait les auditeurs en haleine, dans une impatience admirablement entretenue d’un retour du thème. » (Pascal Bruckner, Parias, éditions du Seuil, 1985, réédité dans la collection Points, p. 184.) Dans l’impatience d’un retour… Mais ici, le choix de la double indétermination n’endommage pas autant le style que dans les extraits déjà cités, car la phrase suivante montre que l’auteur connaît le bon usage : « Et l’affaissement chromatique de sa voix, à peine soutenue par le pincement d’une corde, préludait à la naissance d’une nouvelle variation. » Il n’est donc pas impossible que la fausse note initiale ait été voulue.

« Je crois que j’avais envie d’être une femme, c’est-à-dire de ressembler à une idée qu’on peut se faire d’une femme, au sens social du mot, en tout cas à l’idée que je m’en faisais […]. » (François Taillandier, Option Paradis, éditions Stock, p. 65. Propos d’un personnage féminin, rapportés au discours direct.)

« Alex remarqua, sur un portique, deux harnachements qui ressemblaient vaguement à des survêtements […]. Probablement des tenues portées par des astronautes. » (Annick Le Goyat traduisant Anthony Horowitz, Arkange, sixième aventure d’Alex Rider, 2005 ; réédition dans le Livre de Poche jeunesse, p. 248.) La traductrice n’a pas respecté le texte original, où nous lisons : « He supposed they must be the outfits worn by astronauts. » Ce qui se traduit ainsi : « Il se dit que ce devait être la tenue que portaient les astronautes. » (Penser au singulier distributif du français.)

« Hemingway avait aussi mis au point une “théorie de l’iceberg” : les faits flottent sur l’eau, la structure doit être invisible (“seul un huitième d’un iceberg dépasse de la mer”). Le lecteur comprend tout ce qui n’est pas écrit sur la page. » (Frédéric Beigbeder, Premier bilan après l’apocalypse, éditions Grasset, 2011, p. 63.) Le traducteur qui s’est occupé de cette phrase d’Hemingway a-t-il vraiment écrit cela ? J’aurais mis : Seul un huitième de l’iceberg

« Pour Mannoni, ce qui a poussé l’homme blanc à la conquête du monde et au colonialisme qui en a résulté, ce n’est pas, principiellement, la poursuite économique du profit. Cette passion du gain n’est qu’une manifestation d’une psyché plus globale, celle de Prospero, le conquérant, poussé par le désir de surpasser le père (i. e [sic] par le complexe d’infériorité adlérien). » (François Vatin, « Dépendance et émancipation : retour sur Mannoni » ; dans la Revue du MAUSS, n° 38, second semestre 2011, p. 119.) N’est que la manifestation d’une psyché plus globale. Car il n’est pas utile d’indiquer que ce n’en est – de cette « psyché » globale – qu’une manifestation parmi d’autres.

« En se renseignant sur Internet, [Jed] avait appris que Dignitas (c’était le nom du groupement d’euthanasieurs) faisait l’objet d’une plainte d’une association écologiste locale. » (Michel Houellebecq, La carte et le territoire, J’ai lu, p. 357.) On ne pourrait pas mettre l’article défini à la place du premier indéfini, car celui-ci fait partie d’une locution plus ou moins figée : faire l’objet d’une plainte. Je propose donc de mieux hiérarchiser les éléments syntaxiques qui complètent le verbe « faisait » et d’écrire : « Dignitas […] faisait l’objet d’une plainte de la part d’une association écologiste locale ».

Dans la longue liste que dresse Françoise Héritier des choses, des actes, des sentiments qui font le sel de la vie, il y a ceci : « s’obnubiler un temps sur une rencontre à venir ou sur un point précis d’un argument qu’il faut encore débrouiller ou sur la meilleure façon d’exposer une idée » (Françoise Héritier, Le sel de la vie, éditions Odile Jacob, 2012, p. 46). On aurait dit naguère : « sur tel point précis d’un argument ».

Un récent volume de la série de bande dessinée XIII mystery (au fait, comment doit-on prononcer ce titre ?) nous donne à lire un dialogue où il est rapporté que la CIA a découvert dans l’appartement occupé par un suspect « une copie d’un document confidentiel du FBI », et qu’auparavant la NSA avait capté « des bribes d’une conversation » entre deux personnages politiques israéliens… (Dessins de François Boucq, scénario de Didier Alcante, Colonel Amos, éditions Dargaud, 2011, p. 9.) Dans le français normé de mon enfance, tout le monde disait encore : les bribes d’une conversation ! Et parler de la copie d’un document ne veut pas dire que ce soit la seule copie existante dudit document !

Mais la double indétermination figure déjà dans Simenon :

Betty Etamble essaie d’imaginer à quoi ressemble l’appartement que sa nouvelle amie Laure Lavancher, veuve d’un grand médecin, possède encore à Lyon. « Y avait-il [= dans cet appartement] une horloge qui marquait des minutes plus longues que partout ailleurs et, dehors, nuit et jour, comme un rappel d’une autre vie, le passage bruyant des autos ? » (Georges Simenon, Betty, éditions Presses de la Cité, 1961 ; réédition dans la collection Presses Pocket, p. 74.) La phrase est belle, pourtant.

 

N’étant pas redoublée, l’indétermination semble admise lorsqu’un groupe nominal précédé de l’article indéfini possède un complément précédé de l’article défini :

« Le salon Verdurin passait pour un temple de la musique. » (Proust, Sodome et Gomorrhe, 1922 ; dans À la recherche du temps perdu, éditions Gallimard, collection Quarto, p. 1412.) « La gare neuve où l’on débarque [= la gare de Metz inaugurée en 1908] affiche la ferme volonté de créer un style de l’empire, le style colossâl, comme ils disent en s’attardant sur la dernière syllabe. » (Maurice Barrès, Colette Baudoche, 1908 ; texte consulté dans l’édition donnée par le Livre de Poche en 1968, p. 15-16.)

Dans certains textes traduits de l’anglais, cette forme d’indétermination est moins justifiable :

« À la fin de sa première semaine à Pointe Blanche, Alex dressa une liste des six autres pensionnaires. » (Anthony Horowitz, Pointe Blanche, traduit de l’anglais par Annick Le Goyat, Hachette, 2001 ; réédition dans le Livre de Poche jeunesse, p. 153.) Dressa la liste des six autres pensionnaires.

Face à la construction de la phrase suivante, en revanche, j’avoue être dubitatif : « Damian Cray est un porte-parole de Greenpeace et il a conduit le mouvement de protestation contre les forages de pétrole sur les territoires sauvages d’Alaska […]. » (Anthony Horowitz, Jeu de tueur, quatrième aventure d’Alex Rider, traduction d’Annick Le Goyat, éditions Hachette, 2003 ; réédition dans le Livre de Poche jeunesse, p. 94.) Il serait inexact d’affirmer : « est le porte-parole de Greenpeace », Greenpeace ayant toujours eu de nombreux porte-parole ; mais est-on obligé de dire : « est l’un des porte-parole de Greenpeace » ? Il semble que la traductrice a simplement retrouvé le modèle qu’illustrait la phrase de Proust.

L’indétermination me paraît dommageable dans la phrase suivante : « En fréquentant la cour, le sieur provincial de Vaugelas a été mis en contact avec des milieux qui avaient une obsession du “bien parler”. » (Gilles Siouffi, Penser le langage à l’Âge classique, éditions Armand Colin, collection U, 2010, p. 34.) Il serait préférable d’écrire : « qui avaient l’obsession du “bien parler” » ; ou alors : « qui avaient une véritable obsession du “bien parler” ».

En effet, la présence d’un adjectif épithète atténue la contradiction, comme dans cet extrait d’une traduction de L’Orateur de Cicéron, parue au XIXe siècle : « C’est que l’oreille éprouve un véritable besoin de sentir la pensée bien renfermée dans le cercle de la phrase. » Et comme dans cette phrase de Musset : « Pendant qu’il [= Desgenais] parlait, j’éprouvai une tentation violente d’aller encore chez ma maîtresse, ou de lui écrire pour la faire venir. » (Musset, La confession d’un enfant du siècle, Première partie, chapitre III.)

Que le nom ait pour complément un verbe à l’infinitif ne modifie pas foncièrement les données du problème. Il y a de la préciosité dans cette phrase de Barrès : « Et quand [M. Asmus] visita la charmante église romane de Saint-Maximin, où Bossuet a prêché contre les protestants avec la manière d’un général refoulant une armée ennemie, il lui vint un désir d’entendre ces fameux orateurs français. » (Colette Baudoche, le Livre de Poche, p. 47.) L’indéfini n’a pourtant pas été choisi sans raison : il suggère que le désir d’entendre parler quelque orateur français est fort peu avouable, quand il est éprouvé par un jeune Allemand en visite dans une ville – Metz – où ses compatriotes sont considérés comme des occupants

C’est parfois une subordonnée relative qui complète le nom : « En parlant ou en écrivant, [Lamartine] sort du vrai et y rentre sans y prendre garde ; uniquement préoccupé d’un certain effet qu’il veut produire à ce moment-là. » (Alexis de Tocqueville, Souvenirs, deuxième partie, chapitre VI.) S’ajoutant à l’indéfini, l’adjectif fait contrepoids au complément qui se développe à la droite du nom. Sans l’adjectif, nous devrions dire : « uniquement préoccupé de l’effet qu’il veut produire à ce moment-là ». C’est alors à l’article défini de jouer ce rôle de contrepoids.

 

Il y a des cas où la présence d’un article indéfini entre en contradiction avec l’idée exprimée par les mots qui suivent le nom :

« Le courant continu ne peut d’autre part être véhiculé à plus de trois kilomètres [de distance] dans ces câbles, inaptes à supporter des tensions élevées indispensables aux transmissions lointaines. » (Jean Echenoz, Des éclairs, éditions de Minuit, 2010, p. 23.) Pour que la phrase soit correcte, et logique, il faudrait : « inaptes à supporter les tensions élevées indispensables aux transmissions lointaines ». Pour conserver l’indéfini, il faudrait transformer la phrase et dire par exemple : « inaptes à supporter des tensions élevées, celles-ci étant pourtant indispensables aux transmissions lointaines ».

Il en est de même dans les énoncés que voici : « C’est un jeu favori des enfants », « C’est un cinéaste sur lequel on a le plus écrit »… Formulations que nous entendons couramment à l’oral et que parfois nous lisons.

Si l’on examine tous ces exemples avec attention, on constate que l’incompatibilité réside entre le choix de l’article indéfini et la présence du superlatif (« le plus ») ou de l’idée de superlatif (« indispensables », « favori »…) au sein du complément.

« [Horace Tumelat] a gardé de son enfance plus que modeste la peur des lieux snobs où un certain maniérisme est de rigueur. Et pour lui, ce salon de thé chic, plein de vieillardes enfanfreluchées, constitue un temple de la futilité triomphante. » (San-Antonio, Les clefs du pouvoir sont dans la boîte à gants, éditions Fleuve Noir, 1981, p. 30.) L’indéfini mis devant temple s’accorde mal avec la présence de l’adjectif triomphante dans le complément ; triomphant étant voisin de suprême.

L’omission de tout article devant le premier nom donne à la contradiction un aspect encore plus étrange : « [J]’aime médiocrement [le Concerto pour violon de Brahms], sauf dans l’interprétation qu’en a donnée Ginette Neveu : je le trouve d’un drapé assez lourd, et interminable son exposition orchestrale, presque aussi morbide que le Double Concerto pour violon et violoncelle, que j’avais tant aimé, autrefois, comme exemple même de la profondeur. » (Richard Millet, La fiancée libanaise, éditions Gallimard, 2011, collection NRF, p. 83.) Il serait tellement plus logique d’écrire : « comme l’exemple même (autrement dit : l’exemple par excellence) de la profondeur »… Autre bizarrerie de syntaxe : « morbide » paraît d’abord se rapporter au groupe « son exposition orchestrale » (mais dans ce cas l’auteur aurait oublié un celle : « presque aussi morbide que celle du Double Concerto… »), alors que cet adjectif qualifie en réalité tout le Concerto pour violon, comme le prouve, dans la forme « avais aimé », l’accord du participe passé – au masculin.

 

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commentaires

M
Seul le huitième d'un iceberg serait mieux ! car on ne parle pas d'un iceberg en particiuier mais de l'iceberg en général
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E
Bonjour !<br /> <br /> Après lecture de cet article, je vous témoigne mon accord sur la plupart des - nombreux - exemples que vous donnez. Néanmoins, je vous trouve un peu prompt à juger certains emplois.<br /> <br /> Pour commencer, ce "son consonne". Je ne vois pas la nuance entre l'emploi de Littré et celui-ci : qu'on veuille considérer "consonne" comme un nom, ou comme un adjectif, la construction est<br /> similaire dans les deux cas, non ? J'estime qu'il est difficile de considérer l'une des phrases correctes et l'autre non.<br /> Outre ceci, si les professeurs peuvent connaître l'adjectif consonantique, ce n'est sans doute pas le cas des élèves (j'ignorais son existence jusqu'à il y a peu). Si le sens se comprend plutôt<br /> bien, compte tenu du contexte, le rédacteur de la définition a peut être préféré éviter une recherche supplémentaire à ces chères têtes blondes (qui ne sont après tout pas sur internet pour devoir<br /> faire plusieurs recherches d'affilées, non mais).<br /> <br /> Mais là n'était pas le sujet de votre article. J'y reviens.<br /> <br /> Je trouve cependant à redire sur " Et parler de la copie d'un document ne veut pas dire que ce soit la seule copie existante dudit document !" : je suis peut être en tort, mais en employant un<br /> article défini, j'ai très nettement l'impression qu'on parle d'un objet (ou, au pluriel, d'un groupe) unique. C'est pourquoi la phrase "la copie d'un document officiel du FBI" me semble plutôt<br /> incongrue : j'en déduirais qu'ils savent qu'il n'y a qu'une copie en circulation, puisqu'ils la considèrent entièrement définie par ce fait.<br /> Encore une fois, c'est peut être lié aux énoncés mathématiques : on ne s'autorise l'emploi de l'article défini qu'une fois qu'on a prouvé que l'objet dont on parle. "Soit u un vecteur dans un<br /> espace vectoriel", etc.. Je vous accorde qu'on essaie de hiérarchiser nos déclarations ("soit E un espace vectoriel ; soit u appartenant à E") pour éviter ce genre de situation, mais elles ne me<br /> semblent pas si horribles.<br /> Bref. Tout ça pour dire que la construction proposée par l'auteur de cette B.D. ne me semble pas aussi injustifiée et intolérable que vous le dites.<br /> <br /> Pour ce qui est de "ces câbles, inaptes à supporter des tensions élevées indispensables aux transmissions lointaines", je serais plus apte à penser à une virgule qui aurait sauté et n'aurait pas<br /> été vue lors de la relecture. Si "celles-ci étant pourtant indispensables aux transmissions lointaines" permet d'expliciter à qui se réfère ce "indispensable", je l'aurais pour ma part omis. Le<br /> contexte rend la chose suffisamment claire (comme ce "même", qui était de trop dans "un même son consonne").<br /> <br /> Dans l'ensemble, je suis donc d'accord avec vous : ces constructions sont plutôt maladroites et désagréables à entendre. Cela dit, à moins que ce ne soit une règle de grammaire explicite (lorsque<br /> j'ai posé la question à google, il m'a renvoyé vers votre site, le fourbe), je serais moins systématique que vous à la condamner et à la corriger.<br /> <br /> Cordialement,<br /> Elwyr.
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G
J'ai régulièrement à corriger cette redondance d'articles indéfinis dans les articles de ma page 2...<br /> À propos du « sic » : j'ai tendance, moi aussi, à prendre ce « consonne » comme un nom. Je trouve que la construction de ce nom en apposition (ou, pourquoi pas : épithète) rappelle celle, en ancien<br /> français, du complément du nom sans préposition, dont il nous reste des exemples dans des noms de lieux : la Part-Dieu, la Ferté-Bernard... Ce qui me gêne davantage, en plus des deux indéfinis,<br /> c'est le « même », que je trouve inutile et, pour tout dire, de trop.
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M
Attention au mauvais emploi des parenthèses qui, ne l'oubliez pas créent une rupture syntaxique. Donc ne la mettez que pour isoler quelques mots ... pas des phrases.
F
<br /> <br /> Absolument. Je vais signaler la redondance dans une parenthèse, à la suite de ma correction.<br /> <br /> <br /> <br />
L
Intéressant, car assez pointu.
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M
À propos du “sic” après “son consonne” :<br /> Les mots “consonne” et “voyelle” étaient pleinement adjectifs dans l'usage traditionnel des grammairiens français (usage fort proche d'une apposition il est vrai).<br /> « Les lettres consonnes. Le j se nommait autrefois i consonne, et le v, u consonne. » (Littré)<br /> On a même employé, l'adjectif masculin “voyel” :<br /> « Le vrai comme il est je propose [c.-à-d. j'expose] :<br /> Que notre parler se compose<br /> Du son voyel et consonant. »<br /> (Jean Antoine de Baïf, Épître à Monseigneur le duc d'Alençon.)
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F
<br /> <br />     Pour le moment, j’ai décidé de laisser mon sic, car dans la phrase de Littré le mot consonne m’a vraiment l’air d’un nom en<br /> apposition. Aucun des dictionnaires que j’avais consultés pour faire ce billet ne proposait d’exemple où consonne fût employé en tant qu’adjectif. Mais je vais tenter d’en savoir<br /> plus.<br /> <br /> <br />     Vous avez bien raison de discuter mes affirmations lorsqu’elles vous semblent mal fondées et péremptoires, Maginhard.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />