« François de Grossouvre le sait bien qui accueille, au petit matin, les invités au nom de la République comme s’il était lui-même châtelain. » (Raphaëlle Bacqué, Le dernier mort de Mitterrand, p. 145.)
« Trois ou quatre chiens les accompagnent qui ramasseront plus tard les oiseaux blessés. » (Ibid., p. 146.)
« Un vent précurseur d’orage s’était brusquement levé qui agitait les arbres du parc Montsouris. » (Léo Malet, Les rats de Montsouris, éditions Robert Laffont, 1955, chapitre XII ; reparu aux éditions des Autres, 1979, p. 111.)
« La traction stoppa devant l’hôtel particulier. Un homme en descendit qui aida sa passagère à mettre pied à terre. » (Léo Malet, Micmac moche au Boul’Mich’, Robert Laffont, 1957, chapitre XV ; consulté dans l’édition de poche du Fleuve Noir, p. 172.)
Virgule ou pas ?
Dans un célèbre chapitre des Caves du Vatican, André Gide avait écrit : « La chambre n’avait pourtant pas mauvais aspect, qui donnait sur la Canebière ; ni le lit, ma foi ! dans lequel il s’était étendu en confiance après avoir plié ses vêtements, fait ses comptes et ses prières. » (Les caves du Vatican, livre IV, chapitre I.) Et, quatre pages plus loin : « L’éclairage était électrique, qu’on arrêtait en chavirant la chevillette d’un interrupteur de courant. » (Même chapitre.)
Virgule bien sûr, puisque toutes ces relatives, même placées à un endroit inhabituel, sont explicatives – c’est-à-dire : ont une valeur circonstancielle.
Trait d’époque ? Ces gidismes sont aussi des claudélismes :
« SYGNE. — Ce serment ne peut être retiré que nous avons prêté à l’Évêque de la France. » (Paul Claudel, L’otage, acte II, scène I. Je suppose que l’expression « évêque de la France » désigne le roi de France.)
« GEORGES. — Parjure ! cette terre n’est plus à toi que tu as vendue et ton nom serf n’est plus son nom féodal ! » (L’otage, acte III, scène II.)
Dans ces deux extraits, la relative est déterminative ; d’où l’omission des virgules.